Etienne Moutot - Portfolio

Je fais rarement des photos avec les mêmes personnes. Je change souvent de modèle, je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais avec cette séance je crois que je commence à comprendre l’intérêt de faire des photos souvent avec les même personnes.
Dans un précédent post je parlais de la relation qui se créé avec le modèle pendant une séance, et je trouve que cette relation est de plus en plus facile à mettre en place au fur et à mesure des séances. La complicité reste à peu près intacte d'une fois à l'autre, ce qui permet d’obtenir des poses qui étaient impossible aux première séances.

Même si la lumière aide bien sûr à rendre cette photo jolie, je trouve que ce qui la rend belle c'est surtout la pose. Même si on sent qu'elle n'est pas prise "sur le vif", elle reste simple et naturelle. Cette pose lui créé une jolie silhouette, qui est mise en valeur par le contraste entre ses vêtements sombres et le fond beaucoup plus clair.

Aujourd'hui je vous propose une photo un peu spéciale. Bien loin des photos lisses et travaillées que je m'efforce de faire en ce moment, celle ci est plutôt.. Moche, il faut le dire. À ma décharge, l'appareil photo avec lequel j'ai fait cette photo est une simple boite en carton.

On appelle ce procédé le sténopé (d'où le titre de la photo). On fait un tout petit trou dans la boîte, qui va faire office d'objectif. En face, on place une feuille de papier photo, qui servira de négatif (comme les pellicules argentiques). Et paf, modulo un peu de boulot pour trouver le bon temps d'exposition et développer la photo, on se retrouve avec un résultat pas mal du tout, pour une photo faite avec un bout de carton !
Si ça vous intéresse, ce site rassemble un bon nombre de liens sur le sujet. N'hésitez pas à vous y essayer, ça n'est pas très compliqué et c'est très rigolo !

Par rapport à la photo elle-même, c'est simplement une vue de mon jardin. On peut remarquer que vu la profondeur de la boite que j'ai utilisé, cela correspond à un très grand angles (les perspectives sont déformées à l’extrême). A part ça.. Difficile d'en dire plus.

J'aime beaucoup le sentiment que dégage cette photo, sans pour autant pouvoir le qualifier précisément.

Elle est dans les mêmes teintes de couleurs que celle que j'ai déjà posté ici, mais dans des tons un peu plus froids. Cela permet de faire d'avantage ressortir la couleur dorée des cheveux, tout en rendant mieux compte de l'ambiance hivernale qu'il y avait le jour de la séance.

La pose, elle, permet de faire ressortir un morceau de visage au milieu de tous ces cheveux. Le visage de profil se dessine également très bien grâce au fond flou derrière. Et comme dans la photo précédente, le rouge à lèvres rappelle beaucoup les taches rouges du fond. Tous ces éléments (et sûrement d'autres que je ne vois pas) donnent cette atmosphère spéciale de cette photo.

J'ai toujours l'impression que la fourrure des chats n'a pas grand chose à voir avec leur environnement. Et pourtant sur cette photo, on voit tout de suite en quoi cela lui permet de se camoufler (au moins en noir et blanc...). Ses poils ressemblent vraiment à ce qui se trouve dans l'arrière plan ! On a l'impression qu ce qui lui permet de se distinguer est uniquement le fait qu'il soit net, contrairement au reste de la photo.

Ce qui est amusant à propos de ce chat, c'est qu'il n'était absolument pas sauvage, malgré le fait que je l'ai croisé au bord d'un étang. Il m'a suivi pendant plusieurs minutes, en cherchant des caresses et des câlins !

Cette photo montre la sortie d'un tunnel qui se trouve sans la muraille de Suomenlinna, une île fortifiée au large de Helsinki. Ces tunnels sont accessible gratuitement une fois que l'on se trouve sur l'île, et celui-ci en particulier est peu recommandé pour les claustrophobes: il est assez long (environ 500m je dirais) et s'enfonce sous terre en faisant des virages, il y fait donc complètement noir. On se sent un vrai aventurier une fois à l'intérieur !

Ce que j'aime bien sur cette photo est l'impression de dégradé que forment les pierres au mur. Même si elles sont presque toutes blanches, leur espacement (ou en tout cas celui que l'on perçoit avec la lumière) est de plus en plus proche autour de la porte, ce qui donne cet effet de "dégradé". Cette ouverture, complètement blanche, laisse également un mystère quand à ce qui se trouve de l'autre côté, au bout du tunnel...

Le studio.. C'est quelque chose que je trouve très difficile. Il n'y a rien de déjà mis en place, il faut tout construire de zéro: lumière, fond, décor, ... Même quand on a le matériel il faut trouver comment le positionner.
Contrairement aux photos plus naturelles, il n'y a pas de place au hasard, puisqu'il faut consciemment placer les éléments de la photo.

Sauf... Si on y ajoute volontairement des choses aléatoires, comme cette poudre ! Bien sûr, le reste n'était pas choisi au hasard (et il m'a fallu beaucoup du temps et des essais ratés pour trouver une lumière potable), mais cet élément en particulier n'était pas entièrement contrôlable, et a nécessité beaucoup d'essais pour donner une forme intéressante. Mais je dois dire que c'était plutôt amusant d'essayer encore et encore.

Au final ça donne un joli nuage de fumée, et surtout une photo.. vraiment unique !

La première photo du jour qui n'ait pas de titre ! J'essaye en général de donner un titre à toutes les photos que je publie, mais des fois ça ne vient pas, je n'ai pas d'idée. Si vous avez des suggestions, ça m'amuserait ! :)

C'est aussi la seconde photo de feux d'artifices que je met en avant, mais contrairement à la précédente, celle-ci est plutôt minimaliste. Seul l'explosion est visible, rentrant pile poil dans le cadre vertical de la photo. On en voit même le cœur, brillant, dont sortent tous les traits jaunes, si nets qu'ils semblent presque dessinés.

Ce n'est jamais évident d'attraper un sourire en photo, en tout cas pendant une séance photo "posée". Au début il y a toujours cette tension qui les rend crispés. Parce que ce n'est pas très naturel de poser devant un appareil photo, qui ne regarde que vous, qui vous place au centre de l'attention.

Pour avoir ce sourire, ou plus généralement des portraits réussis (à mon avis), il faut réussir à créer une "bulle" de confiance. Un tout petit univers partagé uniquement par le photographe et le modèle. Il faut que, au moins au moment de faire les photos, il y ait une vraie complicité qui se créé. C'est elle qui permet de saisir autre chose que ce que l'habituel sourire crispé.

Cette relation avec le modèle n'est pas aussi facilement définissable que la plupart des autres techniques en photo, c'est quelque chose qui se fait un peu au hasard, à l'instinct. Mais c'est ce qui fait que j'aime autant faire des portraits.

Stockholm.. Encore une jolie ville qui m'a beaucoup inspiré ! Cette rue était particulièrement photogénique. Je ne sais pas pour quelle raison, il y avait des triangles en tissus colorés suspendus tout le long de cette rue. Avec les hauts bâtiment vitrés sur les côtés, ça rendait plutôt bien. Si quelqu'un sait pourquoi cette installation était là, ça m’intéresse d'ailleurs !

Après quelques photos, je trouvais quand même la rue un peu vide. J'ai donc demandé à mon ami qui m'accompagnait d'attendre alors que je prenais un peu d'avance, et c'est comme ça que j'ai pu faire cette photo.

Les nombreuses lignes de perspective offertes par les bâtiments sont déformées, amplifiées par le grand champ de vision de cet objectif à très grand angle, ce qui leur donne d'autant plus d'importance. Surtout qu'elles convergent toutes vers le personnage, dont la silhouette ressort au milieu de cette rue vide.

Sur cette photo ce sont.. Des petits soldats ! J'aime beaucoup comment la lumière, en masquant les détails, donne du réalisme à cette photo.

Prendre en photo des jouets est quelque chose de très amusant, parce que ça permet de construire entièrement une scène. Ça ressemble beaucoup à ce qu'on pourrait faire en studio, sauf que tout est beaucoup plus simple: les sujets ne sont pas humains donc totalement fixes, et surtout, l'échelle est beaucoup plus petite. Cela permet de facilement manipuler et déplacer les objets, mais aussi de facilement éclairer la scène: ici il n'y a que deux lumières, un flash derrière un sac plastique orange comme lumière principale, et une halogène qui éclaire le fond (une bâche bleue tendue au mur). En gros, cela beaucoup de bricolage facile si on se creuse un peu la tête, et c'est quelque chose de très agréable, on ne se sent pas limité dans ce qu'on peut photographier.